Licenciements chez Rosier : « On a été traités comme des malpropres »

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Licenciements chez Rosier : « On a été traités comme des malpropres »

Licenciements chez Rosier : « On a été traités comme des malpropres »

Huit personnes ont été licenciées vendredi de l’entreprise Rosier, avec effet immédiat.

Ce vendredi, l'entreprise Rosier a annoncé à ses travailleurs le licenciement de huit membres du personnel. Cela fait plusieurs semaines, que le climat semble se détériorer au sein de la société qui a été rachetée par le groupe turco-néerlandais Yildirim en 2022. "Il y a deux semaines, l'entreprise a pris la décision d'arrêter de travailler avec toutes les sociétés externes. Parmi celles-ci, il y avait par exemple Technord qui gérait les problèmes électriques", raconte Joël Desonniaux, chef de laboratoire qui fait partie des huit travailleurs licenciés. "Jeudi, il y a eu un premier conseil d'entreprise extraordinaire où la direction a proposé différentes mesures d'économies aux syndicats. Vendredi, il y a en a eu un deuxième. Et nos huit noms ont été annoncés. Nous avons été licenciés avec effet immédiat." Joël Desonniaux a été assez étonné par l'annonce qui lui a été faite ce vendredi. "Je suis encore allé voir notre responsable RH il y a deux semaines pour lui demander l'engagement d'un nouveau laborantin, il m'a écouté."

L'entreprise aurait avancé des raisons économiques. Les huit travailleurs font partie de différents secteurs de l'entreprise. Certains avaient plus de 10 ans d'expérience au sein du site de Moustier. "J'y travaillais depuis 6 ans. Parmi les autres, il y a la responsable de la communication, la responsable des achats, deux personnes qui s'occupaient du contact avec les clients, l'assistante RH, quelqu'un de l'atelier mécanique", explique le chef de laboratoire licencié. Pour les huit travailleurs, c'est "l'incompréhension. Et cela a été fait de manière inhumaine. On nous a demandé de récupérer nos affaires et de partir. On a été jetés comme des malpropres." Joël Desonniaux avait deux laborantins sous sa responsabilité, ils se retrouvent maintenant sans chef."

Un sentiment d'abandon

Depuis le rachat de Rosier par le groupe Yildirim, les travailleurs dénoncent un changement de mentalité. "Il y a deux sites, le nôtre et celui de Sas van Gent. Quand Yildrim est arrivé, nous avions un location leader sur chaque site. Celui de Moustier a été mis dehors et celui de Sas van Gent a repris la direction des deux sites. Cela fait au moins deux mois qu'il n'est pas venu à Moustier. On a le sentiment d'avoir été laissés à l'abandon, nous n'avons aucun support. Il y a eu des investissements à Sas, mais rien chez nous. On s'est vraiment sentis lâchés."


S.L.